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le chemin du bonheur
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18 juin 2022

L'unique chose réellement utile au moment de la mort

Accrochez-vous !

Âmes sensibles abstenez-vous de lire ce qui suit. C'est du Patrul Rinpoché.

 

Une courte biographie de Dza Patrul Rinpoché

par Alak Zenkar Rinpoché Dza Palgé Tulkou, plus connu sous le nom de Dzogchen Patrul Rinpoché, naquit l'année du dragon de terre du quatorzième cycle à Gétsé Dzachoukha, dans la région nomade du Kham septentrional, au sein d'une famille du nom de Gyaltok.

Les grands maîtres bouddhistes n'ont pas leur langue dans leur poche !
Ceci est un extrait de son livre :

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Il n'est pas un seul être, depuis le sommet de l'univers jusqu'au siège des enfers, qui puisse échapper à la mort.
C'est ce que dit la « lettre de consolation » :
    As-tu déjà trouvé, sur terre ou dans les cieux,
    des êtres qui soient nés, mais qui ne meurent point ?
    L'as-tu entendu dire ? As-tu même eu des doutes ?

Puisque tout ce qui est né est voué à la mort, on ne se pose même pas la question de savoir si quelqu'un mourra ou non, même s'il vit dans le monde des dieux. À plus forte raison, on ne voit personne qui naîtrait mais qui ne mourrait pas, pas plus qu'on n'en entend parler.

De plus, pour nous qui sommes nés à la fin des temps sur le continent de Jambu – un lieu où la durée de vie est incertaine – , la mort viendra très vite. À peine sommes-nous nés que notre vie s'écourte déjà. Le démon maître de la mort s'approche inexorablement, sans s'arrêter une seconde, comme l'ombre de montagnes au crépuscule, nous laissant dans l'incertitude du moment et du lieu de notre trépas.

Mourrons-nous demain ? Ce soir ? Nous pouvons même mourir à l'instant, entre deux mouvements notre souffle…
On lit dans les « chapitres dits intentionnellement » :
    Qui sait si demain même
    vous n'allez pas mourir…
    dès lors préparez-vous !
    Vous n'êtes pas amis
    avec la grande troupe
    du maître de la mort.
 Nagarjuna dit aussi :
    Si cette vie que bat le vent de mille maux
    est plus précaire encore qu'une bulle sur l'eau,
    il est miraculeux, après avoir dormi,
    inspirant, expirant, de s'éveiller dispos !

Puisque la mort peut survenir entre une expiration et une inspiration tranquilles pendant qu'on dort avec délices, il est miraculeux de ne pas mourir dans le sommeil et de s'éveiller en se sentant bien. Mais les êtres humains trouvent cela tout naturel !

Nous pensons qu'il nous faudra, certes, mourir un jour, mais comme nous ne sommes pas convaincus de l'incertitude du moment de la mort, nous nous pensons permanents, et espoirs et craintes liés à nos projets nous distraient sans répit.

Or, tandis que nous luttons passionnément pour le bien-être, le bonheur et la renommée dans cette vie, soudain le démon maître de la mort nous attrape avec son lasso noir…  Aïe ! Tout est inutile quand nous nous trouvons devant celui qui se mord les lèvres et montre les dents : ni l'armée du brave, ni la force du puissant, ni les biens du riche, ni le discours du savant, ni le corps de la belle, ni le pas du coureur… Nous pourrions nous enfermer dans un coffre métallique sans faille, entouré de plusieurs centaines de milliers de braves bardés d'armes acérées et pointant leurs lances et leurs flèches, que nous ne trouverions aucun moyen de sauvegarder ou de dissimuler ne serait-ce qu'une pointe de cheveux… Le maître de la mort, le seigneur des trépassé, nous passera sa corde noire autour du cou.

Le visage livide et les yeux blancs de larmes, nous secouerons la tête et les membres, nous ne pourrons que nous laisser entraîner sur le grand chemin de la vie suivante. Le brave ne pourra lancer ses troupes, ni le puissant donner d'ordre. Impossible de séduire la mort avec des richesses, pas moyen de s'enfouir de se cacher ; aucun refuge ni protection, personne pour nous défendre ou nous protéger, plus de méthode ni de compassion. Quand le temps de notre vie sera épuisé, le roi des médecins viendrait-il en personne qu'il ne pourrait ajourner notre mort.

Dès aujourd'hui donc, ne nous laissons pas aller à la paresse ni aux atermoiements. Méditons sincèrement sur l'impermanence et pensons à la nécessité de pratiquer le Dharma authentique, l'unique chose réellement utile au moment de la mort.

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